EQIOM Bétons inaugure la réhabilitation de son unité de production de Pantin
Après Paris-Tolbiac et Paris Batignolles, EQIOM Bétons inaugure une « nouvelle » unité de production urbaine à Pantin le long du canal de l’Ourcq. Fruit d’une réhabilitation profonde, cette unité de production a été intégralement repensée, en concertation avec les acteurs du port, pour partager les berges en toute sécurité avec les promeneurs, tout au long de la journée. Un travail architectural et paysager permet d’en faire un élément intégré de la ville, mettant en avant l’empreinte positive des canaux grâce à une logistique d’approvisionnement des granulats par voie d’eau. Ce site de production EQIOM Bétons continuera d’être un contributeur du Grand Paris en alimentant les chantiers à proximité.
Une réhabilitation profonde !
La nouvelle unité de production de Pantin s’élance le long du canal de l’Ourcq dans sa nouvelle livrée blanche monolithique, rehaussée d’une touche de bleu apportée par le logo d’EQIOM. En fait de « nouveauté », il s’agit d’une réhabilitation profonde de l’unité existante, présente sur le site de Pantin depuis 1990. En effet, l’évolution de la ville et des normes d‘exploitation ont motivé EQIOM Bétons pour engager des travaux d’envergure, aussi bien sur le dispositif de production que sur l’implantation et l’environnement, sans oublier l’architecture paysagère. Ces changements ont fait l’objet de nombreuses discussions entre les différents acteurs du Port : le service des canaux de la Ville de Paris (propriétaire des terrains), la ville de Pantin (en charge de l’urbanisme de la zone) et EQIOM Bétons (l’exploitant). Les travaux ont démarré en septembre 2015.
Les berges de l’Ourcq compatibles avec la circulation douce
Un des principaux enjeux était de désenclaver les berges de l’Ourcq afin de permettre une zone mixte où cohabitent l’industriel et les promeneurs, tout en garantissant une sécurité appropriée. Rassemblée sur une superficie de 2000 m2, l’unité existante était très compacte et surtout ne permettait pas le stationnement des camions en attente de livraisons. Ces derniers se rangeaient le long du quai, au prix de manœuvres délicates, et occultant le passage sur les berges. Le service des canaux de la Ville de Paris a pu mettre à la disposition d’EQIOM Bétons le terrain adjacent doublant ainsi la superficie d’exploitation. Le nouveau site présente alors 2 zones distinctes, l’une pour la production et l’autre pour le stationnement en attente des poids lourds et véhicules légers. Désormais, la circulation « industrielle » se fait à l’intérieur de ces zones, laissant définitivement les quais libres à la promenade.
Dans un contexte observé d’empreinte énergétique, l’unité de production de Pantin est principalement alimentée par voie d’eau avec un tonnage annuel de sable et de granulats de plus de 100 000 tonnes /an. Autant de camions évités sur les routes et dans la ville (4000/an) et une économie de CO2 estimée à environ 500 tonnes par an. Revers de la médaille : les péniches d’une capacité moyenne de 400 tonnes doivent être déchargées à l’aide d’une grue mobile positionnée sur le quai. Comment concilier cela avec la circulation douce des berges ?
2 actions ont été entreprises suite à une concertation entre les parties prenantes du port :
- La première a consisté en un élargissement du quai , par encorbellement sur le canal, au niveau de la plateforme de réception de matériaux afin de conserver une place suffisante pour la pelle de déchargement .
- La seconde action, assimilable à de « l’innovation » industrielle, a été la conception et la fabrication d’un passage protégé afin de permettre aux piétons et vélos de continuer de circuler pendant la phase de déchargement. La pelle mécanique est positionnée en décalé vers le canal et se cale sur des patins en bois matérialisés au sol. Le décalage permet alors de dégager un passage de circulation. Cet abri a été renforcé pour supporter des chutes accidentelles de matériaux voire d’un godet entier ! Des ouvertures latérales sont habillées de panneaux transparents en polycarbonate permettant d’apporter de la lumière et de circuler en toute sécurité.
Une unité de production plus facile à vivre…
Au-delà des aménagements extérieurs d’exploitation, cette réhabilitation a été l’opportunité d’améliorer l’outil de production et ses conditions d’utilisation.
- Le « tunnel » d’acheminement des matériaux depuis les trémies de stockage a été élargi afin de faciliter l’accès pour l’entretien et les prélèvements d’échantillons
- La plateforme de fabrication a été repensée avec un nouveau malaxeur plus facile d’accès, des nettoyeurs haute pression, des caniveaux périphériques, des sécurités de contrôle, des accès de passerelle simplifiés.
- Le poste de commande a été revu en ergonomie de travail, isolation phonique, luminosité, accueil des visiteurs.
- Une vraie base vie a été implantée au centre de l’espace libre entre les 2 zones d’exploitation. Montée sur pilotis, elle dégage le rez-de-chaussée pour permettre le stationnement des véhicules légers. D’une superficie globale de 93 m2, elle offre un vestiaire moderne avec sanitaires et un réfectoire équipé d’une kitchenette. Le local satisfait aux conditions de la RT 2012.
Un parti pris architectural tourné vers l’eau
Il paraît opportun de s’attarder également sur l’aspect architectural, second enjeu fondamental de ce projet, dans un contexte d’intégration urbaine encouragé par la ville de Pantin. Un premier travail a porté sur l’unité de production, avec le parti architectural de la transparence, tout en conservant la visibilité du caractère industriel. Sa mise en forme réside sur 3 points :
1. Réunir en « une main » les silos de stockage de ciment (à gauche) et les trémies de stockage granulats (à droite)
2. Retravailler la ligne de ciel avec notamment une canopée en forme de vague pour symboliser le mouvement de l’eau sur le canal
3. Composer un habillage alternant des pleins et des vides, à l’horizontal pour évoquer l’élément aquatique et créer un effet stromboscopique
Pour délimiter la parcelle, une longue « ligne » de clôture a été dessinée dans une recherche d’unité par rapport aux avoisinants. Elle est constituée d’un petit mur « bahut » maçonné surmonté de grilles métalliques de couleur noire. A bien y regarder, ces grilles ne sont pas parfaitement alignées mais sont implantées sur des plans légèrement décalés afin de créer du relief le long de la berge.
Une réhabilitation durable
En conclusion, cette réhabilitation de l’unité de production de Pantin témoigne du succès possible de mixité urbaine, en conciliant plusieurs thématiques :
- La collaboration positive entre les différentes parties prenantes du port
- La mise en œuvre de la politique de développement durable de l’entreprise, touchant aux 3 dimensions s’y rapportant, à savoir : le social, l’environnement, l’économique
- La volonté d’un industriel, EQIOM, d’investir significativement dans la rénovation d’un site de production existant, afin de continuer d’accompagner la mutation des villes, en particulier dans le contexte de déploiement du Grand Paris, en misant sur la proximité locale
Avec Pantin, EQIOM Bétons signe un nouveau succès d’intégration urbaine personnalisée et réussie après Paris Tolbiac (2007) et Paris Batignolles (2014).